C’est de l’arbre des épreuves que l’on cueille la patience.

« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience.  Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. »

Les épreuves n’ont pas toujours bonne presse parmi certains chrétiens qui y font face, tandis que c’est l’un des outils efficaces dont Dieu se sert pour nous aider à gravir la montagne de la maturité spirituelle. En son temps, de manière parfois imprévisible, il leur permet de surgir sur le chemin de la vie chrétienne. Dieu a permis à son serviteur Job d’en faire l’expérience. Ce dernier a perdu ses biens, ses serviteurs et ses dix enfants en un rien de temps. Dieu a lui-même conduit le peuple d’Israël dans le désert pour l’éprouver. C’est Dieu qui a permis à Paul de connaitre des moments très difficiles dans l’exercice de son ministère. Mais dans tous ces cas, Dieu a toujours visé l’épanouissement spirituel de ses enfants.

Gardons à l’esprit que quand on est à l’école de Dieu, on peut subir des examens à n’importe quel moment, que l’on soit prêt ou non, qu’on le veuille ou non. Ne pas être testé serait donc exceptionnel et dangereux pour la santé spirituelle d’un croyant. Voici comment Charles Spurgeon décrit la foi qui ne subit pas encore la chaleur des épreuves : « La foi qui n’a pas connu l’épreuve est authentique peut-être, mais à coup sûr petite. Il est probable qu’elle reste naine aussi longtemps qu’elle ne rencontre d’épreuves. » 

Aux chrétiens de son époque qui regardaient sans doute les épreuves avec un certain dédain, qui les considéraient peut-être comme un sujet de tristesse et d’humiliation, Jacques les invite plutôt à leur souhaiter la bienvenue et à s’en réjouir. Il leur a dit : « regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés. » Une telle exhortation est une pilule spirituelle très amère et difficile à avaler parce qu’en général nous détestons les épreuves.  Mais, Jacques justifie sa thèse en attirant l’attention sur le fruit spirituel que l’on peut cueillir de l’arbre des épreuves : « car l’épreuve de votre foi, dit-il, produit la patience. »

La patience est une vertu que le Saint-Esprit de Dieu veut cultiver dans la vie de tous les chrétiens. Quand il voit ce fruit murir dans le jardin spirituel de ses enfants, Dieu s’en réjouit. Voici ce qui est rapporté au sujet de Moïse en Nombre 12 :3 : « Moïse était un homme fort patient, plus qu’aucun homme sur la face de la terre. » Mais ce serviteur de Dieu a enduré des péripéties en dirigeant le peuple d’Israël vers la Terre Promise. Pour Moïse, ces expériences étaient pénibles, certes, mais elles ont fait éclore la patience dans sa vie.

De même que l’on ne peut pas faire d’omelette sans casser les œufs, on ne peut pas non plus devenir patient sans marcher sur les épines de l’épreuve. Il est vrai que cela fait mal, mais c’est pour notre plus grand bien. En effet, la patience est utile car elle nous permet de garder le focus sur Dieu. Elle constitue aussi un tremplin pour notre foi. Plus nous sommes patients, plus notre foi en Dieu se raffermit. Plus notre foi se raffermit, plus nous sommes prêts à affronter d’autres épreuves.

Lorsque Dieu veut embaucher un professeur dans son école de patience pour enseigner à ses enfants immatures qui se cassent constamment les dents devant les petits quiz de difficulté, il fera certainement appel à l’un de ses enfants éprouvés pour leur servir de mentor. Par voie de conséquences, Dieu en est honoré, l’Eglise en tire profit et le chrétien qui en fait l’expérience est sorti avec des muscles spirituels plus solides qu’avant.  Oui, l’épreuve est amère et parfois très amère, mais son fruit qui est la patience est très doux.

Demandons donc à Dieu de nous donner le courage de serrer la main à l’épreuve à chaque fois que nous la croisons sur le chemin de la vie chrétienne. Demandons-lui de nous aider à rester tranquille sur le banc de l’épreuve qu’il a lui-même envoyé dans notre vie pour que la note de patience augmente davantage dans notre carnet spirituel.

Pasteur, Harry Thélusma.

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