La ligne d’attente est bien longue, et les fidèles attendent leur salut. Ils viennent de partout, se reconnaissent, s’embrassent et s’impatientent. Car dans quelques minutes, ils apprécieront les chants, les danses consacrés au Roi. Cette fois, le paradis se nomme Rendez-vous Christ, et les élus donneront bien leur verdict pour la « Confession de David ».
Tous ensemble, nous avons pris place, ayant les yeux braqués sur le podium de l’enceinte. Chrétiens, mélomanes, amants du théâtre, nous sommes de cette génération ayant apprécié « Roméo et Juliette », « Notre-Dame de Paris » « Don Juan », « Le Roi Soleil ». Alors, pourquoi manquer ça, quand ça se fait chez nous ? D’ailleurs, tous savent ce qui se passe quand Amos fait un « move ». Le spectacle Itiya nous a fait perdre la tête et les dents, c’est bien normal d’être curieux sur la « Confession de David ».
Il est convenable de rappeler l’histoire de cet homme, ce berger devenu roi. Ce guerrier, le nain qui fait tomber les géants, frappant dix fois plus qu’un roi jaloux, le gendre persécuté, l’ami de Jonathan, le présumé héritier. Cet homme, élevé au rang majestueux, assez beau pour séduire Mical, Tseruja, Abigail. Ce monarque curieux, amateur des douches, calculateur, prononçant sa sentence contre la parabole. Dans ce contexte, le chanteur, comédien et théologien Amos César décida de consacrer une comédie musicale retraçant la convoitise d’un roi, portant son dévolu sur l’épouse d’Urie le Hittite, l’un des hommes influents du roi et membre du groupe des trente-sept puissants guerriers de David au nombre de (étendu ensuite à environ quatre-vingt).
Entre chants, rimes et danses, le public redécouvre une histoire, mais aussi des talents de chez nous. Le jeune David, annoncé par une jeune cantatrice, le père de David, David grand, Bathshéba, Urie, les femmes du roi, Nathan le prophète, tous incarnés par des chanteurs et comédiens talentueux pour le plaisir du public.
Le spectacle nous charme, la pièce nous régale. À la fin de la journée, on juge sur les costumes, les voix. Chacun a sa chanson préférée. Tous ensemble, nous nous abonnons à la chaîne Youtube d’Amos César, attendant impatiemment les chansons. D’ailleurs, on aime bien David, et peu importe le verdict, il reste un homme selon le cœur de Dieu.
Plume raffinée! Joli coup Yvan