188 ans pour la Première Église Baptiste de Port-au-Prince

On est en 1836. Le missionnaire Baptiste William Munroe pose les fondements de la Première Église Baptiste à Port-au-Prince. 188 ans plus tard, l’institution reste debout malgré vents et marées, conjonctures difficiles et pertes. Ce dimanche 28 janvier, les membres et le corps Pastoral ont célébré les années de fidélité de Dieu envers eux.

Qui ne connait pas cet édifice érigé à la Rue de la Réunion depuis des décennies ? Plus qu’un bâtiment ou un repère dans une zone, c’est cette enceinte qui a accueilli des milliers de fidèles, vu passer des leaders comme les Pasteurs Sadrac Hyppolite, Ruben Marc ou encore Fritz Fontus. C’est aussi la fondation de l’École Ruben Marc qui a formé plusieurs générations de jeunes et d’enfants.

En 188 ans, le parcours n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. L’Église a dû se battre pour construire et inaugurer le bâtiment tel qu’on le voit actuellement. Elle a aussi contribué à la formation de Pasteurs en vue de servir le ministère comme le jeune Sadrac Hyppolite à son époque.

Plusieurs évènements ont jalonné la vie de l’Église comme le passage au numérique. A l’instar de la plupart des assemblées chrétiennes actuelles, la Première Église Baptiste de Port-au-Prince a aussi fait le pas vers les plateformes digitales. Aujourd’hui, les cultes ne sont pas seulement en présentiel. Ils sont retransmis grâce à la magie de la technologie.

Comme toute fondation bâtie pour perdurer, elle a connu des revers et pas des moindres. Il y a eu la destruction de l’École Ruben Marc lors du séisme du 12 janvier 2010. Si l’Église est restée intacte, les murs de l’École n’ont pas résisté. 

Récemment encore, l’Église a subi de plein fouet les soubresauts de l’insécurité. Des membres de l’assemblée ont été enlevés, l’un a été tué mais le Seigneur a fortifié ses enfants.

 En dépit de la conjoncture, comme le Psalmiste, les fidèles de la Première Église Baptiste de Port-au-Prince disent : M ap chante nan solèy nan fènwa ». Le Seigneur a bâti son Église et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Joyeux 188e !

Vanessa Dalzon, Agapao Média.

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