Après le succès de Itiya 2.0, Amos César se lance dans la comédie musicale. Oui, l’humoriste fait un clin d’oeil à la musique. En effet, le producteur et présentateur de « Bib la pa janm di sa » invite son public à le découvrir dans un nouveau courant artistique. « La Confession de David », c’est prévu pour le dimanche 21 janvier. L’équipe de Agapao Media a rencontré le comédien, et vous apporte cette entrevue.
Qui est Amos César ?
Chanteur, comédien, communicateur social et théologien, Amos César est un passionné des arts de la scène. Il a étudié au Petit Conservatoire (2006), à la Faculté des Sciences humaines (2008) et au Séminaire de théologie Évangélique de Port-au-Prince (2014). Il a également effectué un stage en administration culturelle et production de spectacle au Cendre Dramatique National de Normandie – Rouen, France. Après une tournée en 2023 avec son « stand up » titré « ITIYA 2.0 », il revient en 2024 avec son ambitieux projet de comédie musicale « La confession de David » dont il est à la fois chanteur, lyriciste, compositeur, metteur en scène et tient le rôle du roi David.
Amos César est co-fondateur de « Acte, école d’art dramatique » à Port-au-Prince dont il est le directeur depuis sa fondation (2018). Actuellement, il étudie l’hébreu biblique à « L’institut d’études bibliques d’Israël ».
D’où vient cet amour pour la comédie et les blagues ?
Tout a commencé à l’église dès mon plus jeune âge. En 2002, j’ai fréquenté le Petit Conservatoire avec Daniel Marcelin, et ce fut le début de l’aventure qui, à mon avis continuera même dans l’éternité.
Quel le feedback du public après « Bib la Pa Janm di Sa » et « Itiya : Depi kilè tèt nou pati » ?
Certaines personnes sont toujours sceptiques par rapport à « Bib la pa janm di sa », ils se demandent si je ne suis pas en train d’inventer des choses. (Rires). Mais cela me permet de comprendre comment c’est difficile de changer une pensée quand elle est bien ancrée dans notre cerveau. Mais par la grâce de Dieu, la majorité des gens qui nous écoute apprécie l’initiative et c’est ce qui contribue à notre envie de continuer.
ITIYA est une autre expérience, les gens rient, se retrouvent, prennent conscience d’une réalité qui les entourent mais ne posent pas toujours les bonnes questions. La fameuse question qui sert de leitmotiv « Depi kilè tèt nou pati ? » nous invite à une analyse introspective, nous demandant « qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez nous ? », et je pense que cette façon d’aborder le sujet a attiré l’attention de l’auditoire.
Pourquoi une comédie musicale autour de David ?
« La confession de David » est un projet qui me tient à cœur depuis huit (8) ans. J’ai toujours été fasciné par les histoires de la Bible et le personnage de David, l’homme selon le cœur de Dieu. En dépit de ses faiblesses, David est aimé de Dieu, il est l’un des rois emblématiques de la nation d’Israël.
Un autre registre pour Amos, à quoi doit s’attendre le public ?
Je ne parlerai pas d’un autre registre. En effet, je suis chanteur avant même d’être comédien. J’ai fréquenté l’école de théâtre en 2002, tandis que je chantais déjà à l’église. Ma dernière chorale est « Hoshama », une chorale à tendance gospel qui a marqué le début des années 2000 avec des musiques comme « Awoze m », « Ou sen », « Ret nan kè mwen », etc. En me rendant au STEP en 2010, les exigences académiques ne me permettaient pas d’exercer les métiers de la scène, d’où une scission qui a duré une dizaine d’années. Maintenant que j’ai repris, je prie le Seigneur de m’accorder la grâce de ne plus jamais arrêter
Quelle est l’équipe derrière le projet ?
Après le Seigneur, ce projet ne verrait jamais le jour sans des amis et proches qui ont décidé de s’embarquer avec moi dans cette folie, ce sont des « anges » que Dieu a placé sur mon chemin :
L’équipe :
• Stéphanie François : Assistante du projet et de la mise en scène ;
• Browns Louis-Charles : Ingénieur de son ;
• Jean Ronald Pierre : Lumière ;
• Bertrand Cornely : Directeur musical ;
• Jose Gaïna-Louis : Chorégraphe ;
• Joce-Anny Pierre Louis : Chorégraphe.
Depuis quand travaillez-vous sur ce projet ?
La première idée du projet m’est venue en 2016, j’ai composé et commencé à écrire trois chansons : La sentence, la convoitise et Jérusalem pleure ton soldat. Ce n’est qu’en 2023 que je les ai finalisées pour écrire et composer les autres
Qu’est-ce qui l’a inspirée ?
De par sa nature inconstante, l’homme a toujours éprouvé le besoin de confesser quelque chose. Que ce soit un leader politique pour ses hypothétiques décisions pour le bien-être d’une nation, un leader religieux quant au manquement dans sa vie ministérielle ou de toute personne qui, d’une façon ou d’une autre, a failli à une tâche ou causé du tort à quelqu’un. Dans tous les cas, la confession, dit-on, libère l’âme et la décharge d’un pesant fardeau, et selon qu’il est écrit : « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde ». (Prov. 28 : 13).
Comment est-ce que la communauté évangélique, accueille-t-elle le caractère parodique d’Amos César ?
Jusqu’ici je ne peux pas me plaindre (rires). Les gens ont besoin de rire. Fort souvent, nous avons la fâcheuse tendance à omettre les bienfaits que le rire apporte à notre corps et à notre santé émotionnelle, pourtant le besoin est si pressant. Continuellement, je reçois des invitations et des encouragements de cette communauté à laquelle j’appartiens, je leur remercie du support.
D’autres projets de ce genre sont en cours ?
Des projets, il y en a et il y en aura toujours, mais je ne dirais pas « de ce genre ». En effet, cette comédie musicale est à la fois une offrande à Dieu et une folie. Les exigences sont si énormes qu’on ne peut pas se payer le luxe de s’aventurer à en planifier d’autres. Mais je travaille sur des séries pour les réseaux sociaux, un monologue, d’autres créations que le public aura à découvrir au cours de cette année.
Un dernier mot pour le public?
Ne vous lassez pas de supporter mes créations, prier que Dieu nous donne davantage de moyens pour continuer le travail et n’hésitez surtout pas à rentrer en contact avec moi sur les réseaux, j’aime parler avec vous, je vous aime. Encore merci !