Parlons avec bonté lorsque nous sommes blessés

Imaginons ce scénario : vous avez appris que quelqu’un a tenu des propos désagréables et injustes à votre sujet dans ses conversations avec les autres. Quelle serait donc votre réaction ? 

Un autre scénario possible : vous avez contribué au succès d’une personne, et au lieu de vous être reconnaissant en retour, elle a plutôt fait montre d’une ingratitude à nulle autre pareille à votre égard par son indifférence et son mépris. Quel type de discours tiendriez-vous à l’endroit de cette personne? 

Si nous sommes sincères avec nous-mêmes, nous dirons tous que la réaction la plus normale est de rendre la pareille à ces personnes des deux scenarios évoqués. En effet, il est très rare de nous retrouver du côté de ceux qui tiendraient un discours favorable dans de pareilles situations. Pour nous, il n’y aurait pas d’autres citations aussi jolies et aussi appropriées que celle-ci : « Œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure » (Exode 21:24,25).

Mais vous savez, avec le temps j’ai appris une chose : vous n’êtes pas obligé de jouir d’un droit que vous avez. Il y a des cas où vous pouvez renoncer à jouir d’une prérogative.  

L’une des meilleures options à adopter lorsque nous sommes victimes d’abus, d’injustice est de tenir un discours rempli de bonté. Je dois avouer que ce n’est pas du tout quelque chose de facile. Qui aurait le courage de faire une chose pareille, me diriez-vous ? En guise de réponse, considérons le cas de Nelson Mandela. Cet homme a épaté le monde par son refus de se venger de ses adversaires et de ses bourreaux après avoir été victime injustement de 27 années d’emprisonnement. Cela a épargné son pays, l’Afrique du Sud, d’un bain de sang qui aurait causé autant ou plus de pertes en vies humaines que le génocide du Rwanda. Sa bonté est évidente dans sa déclaration suivante : « Même quand j’étais enfant, j’ai appris à vaincre mes adversaires sans les humilier. »

Un autre homme avant lui, avait fait la même chose. Il s’agit de Paul. En proie à des difficultés de toute sorte à cause de l’Évangile qu’il prêchait, il a déclaré en 1 Corinthiens 4:12,13 : « Injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons; calomniés, nous parlons avec bonté. »

C’est de telles attitudes que nous devons nous efforcer d’adopter lorsque nous nous retrouvons dans des situations similaires. Le défi nous est lancé de suivre les traces de Nelson Mandela, celles de Paul, et surtout et avant tout, les traces de Christ qui, suspendu sur la croix, a prononcé cette prière pleine de bonté en faveur de ses oppresseurs : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23:34).

Pasteur, Harry THELUSMA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *