La réforme, retour aux sources et à l’essence du salut

Alors que l’humanité est en quête de foi, le Créateur décida en tant que Père d’envoyer son Fils purger nos fautes, faisant de nous des frères, et plaçant en nous sa confiance pour la gestion de son Église. Mais dans les temps de doutes, d’injustices et de faux, il a fallu des hommes pour dire NON, des hommes pour une Réforme…

Nous sommes en 1517, un homme rédige quatre-vingts quinze (95) thèses contre les indulgences. Pour les afficher, il choisit la porte du château de Wittenberg (Saxe). Grâce à l’imprimerie, ses thèses circulent largement en Europe. Cette fois, les pratiques du Pape Jules II, puis du Pape Léon X sont mises à nues.

Cet homme s’appelle Martin Luther. Pas le King, juste Martin Luther. Cette fois, il s’agit de  l’homme à l’origine d’un mouvement pour changer les pratiques et les doctrines de l’Église, tout en s’appuyant sur le Nouveau Testament, ce contrat de la Grâce au nom de Jésus-Christ, notre Frère.

Le natif d’Esleiben (Saxe) se pose des questions au sujet de la mort et du Salut, dans le christianisme du Moyen Âge tardif. Il fait de la Bible son guide ultime, trouvant dans l’épître de Paul aux Romains que le salut de l’âme est un libre don de Dieu, reçu par la repentance sincère et la foi authentique en Jésus-Christ comme le Messie, sans intercession possible de l’Église. Il défie l’autorité papale en tenant la Bible pour seule source légitime d’autorité chrétienne. Cette fois, Luther n’est pas le bienvenu, le divorce avec Rome est signé.

Ce 31 octobre 1517 marque la fin des débats autour du salut et du rôle de l’Église catholique, et fait taire les rumeurs sur une vie éternelle négociable. Avec ses thèses, Martin Luther fait le choix de s’éloigner du culte des saints, du culte de la Vierge, du Purgatoire après un refus personnel du Salut.

Ainsi, à la fin de l’automne 1517, les idées luthériennes se répandent à Zurich (Zwingli), à Strasbourg (Zell et Brucer), à Paris (Calvin). Le divorce avec Rome est prononcé, le Protestantisme est créé. La réforme est un retour aux sources avec ses 5 principes essentiels:

• Sola scriptura: l’écriture seule
• Sola fide: la foi seule
• Sola Christus: Christ seul
• Sola gratia: la grâce seule
• Soli Deo Gloria: A la gloire de Dieu seul.

Cette fois, chaque être est maître de son Salut. La Réforme ne se vante point, elle se fonde sur la Bible, rappelant à tous les hommes que le Pardon est gratuit. C’est un acte par lequel l’on se brise, croyant en Jésus-Christ pour avocat et Seigneur, assurant un salut sans intermédiaire et sans œuvre personnelle. “C’est par la grâce que nous sommes sauvés par le moyen de la foi, cela ne vient pas de nous, c’est le Don de Dieu”(Ephésiens 2v8). Un don pour lequel nous devrions rendre grâce tous les jours à notre Dieu.

Yvan Jean Verlaine Pierre