Au début de chaque année, beaucoup d’entre nous prennent le temps de faire le bilan. Un tel exercice nous permet de nous évaluer à plusieurs points de vue et de prendre éventuellement de nouvelles décisions pour l’année qui s’en vient.
En général, nous évaluons nos progrès sur les plans économique, professionnel et académique. Cependant, un aspect échappe souvent à notre attention lors des bilans : c’est notre façon de communiquer avec les autres. Il ne devrait pas en être ainsi parce que nous passons 365 jours à communiquer, et ce que nous disons ou écrivons produit immanquablement un impact sur nous-mêmes et sur les autres.
On estime qu’une personne dit en moyenne 18 000 mots par jour, l’équivalent d’un livre de 54 pages. On estime que l’on passe 1/5 de sa vie à parler. Il est donc légitime et sage que notre façon de communiquer soit incluse dans notre bilan.
Tout individu, tout groupe organisé, toute famille, toute institution, toute organisation, toute église devraient s’arrêter un moment pour évaluer leur mode de communication afin de juger de leur efficacité ou non. Dans le cas contraire, nous continuerons à nous empêtrer dans les mêmes erreurs et à causer inconsciemment les mêmes dégâts et les mêmes maux par nos mots dits avec légèreté.
Tout en espérant que vous allez vous soumettre à cet exercice, je vous propose un verset à la lumière duquel vous pouvez dresser votre bilan en matière de communication : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. »
Dans ce texte tiré d’Ephésiens 4.29, l’apôtre Paul invite ses lecteurs, d’une part, à éviter un type de discours destructif, et d’autre part, à utiliser un discours constructif.
Le terme « mauvaise » utilisé dans le verset évoque l’idée de ce qui est « pourri ». C’est un mot que l’on pourrait utiliser pour parler de la viande qui est tombée en putréfaction. Une parole mauvaise est donc toute parole malsaine qui fait mal aux autres. Par contre, l’adjectif « bonne » utilisé dans le verset a le sens de « bénéfique, utile ». Une bonne parole est donc bénéfique et utile en ce sens qu’elle édifie et qu’elle fait montre de grâce.
Supposons que nous ayons une balance appelée balance de la communication. D’un côté, est suspendu le plateau des paroles mauvaises et de l’autre celui des bonnes paroles. Pour ce qui vous concerne, de quel côté la balance pencherait-elle si vous mettiez sur le plateau approprié chaque conversation que vous avez eue avec les autres pendant l’année écoulée ?
Si en faisant notre bilan, nous nous rendons compte que nos conversations avec nos proches, nos collègues de travail ont contribué à fortifier leur foi ; si elles étaient une source d’encouragement et de réconfort pour eux, c’est un bilan qui est agréable à Dieu.
Si, en revanche, nos conversations se sont caractérisées par des propos qui les ont déstabilisés, démoralisés, qui ont terni leur réputation, ce bilan est catastrophique. Dans ce cas, il importe d’adopter l’attitude du prophète Esaïe. Après avoir vu Dieu dans sa sainteté, il a crié en Esaïe 6.5 : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Eternel des armées ! »
Si nos lèvres sont impures, il ne suffit pas de l’admettre. Dans un esprit de prière, nous devons aussi confesser devant Dieu nos écarts de langage, les paroles vaines que nous avons prononcées au cours de l’année écoulée. Nous devons, en outre, prendre la ferme résolution de faire en sorte que notre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que nous sachions comment il faut répondre à chacun. C’est ainsi que notre bilan en matière de communication sera différent à la fin de l’année 2025.
Bonne année à chacun de vous !
Merci, Pasteur Harry THELUSMA, pour votre exhortation à travers votre article « Faisons le bilan » qui incite à faire le point sur vie Chrétienne et notre marche avec le Seigneur
Merci, bien a vous mon frère
C’est un texte extraordinaire. Toutes mes félicitations!