« Tel qui parle légèrement, blesse comme un glaive ; Mais la langue des sages apporte la guérison. » Proverbes 12:18
En 2021, au moment où la covid-19 faisait rage dans le monde, un débat acharné était ouvert sur la fiabilité des vaccins fabriqués pour combattre ce virus. Des voix s’étaient élevées contre les compagnies pharmaceutiques qui n’avaient pas pris assez de temps pour les tester avant de les mettre sur le marché.
En pensant à cela, je m’étais posé les questions suivantes : « Pourquoi les sociétés ne se soucient-elles pas autant de la légèreté avec laquelle les gens communiquent ? Pourquoi les voix ne s’élèvent-elles pas plus souvent pour condamner les écarts de langage ? » Tandis que le problème est bel et bien réel et fait partie de notre quotidien. Point n’est besoin d’être un fin observateur pour se rendre compte que la plupart des gens ne pèsent pas leurs mots dans la balance de la sagesse avant de les lâcher.
Gary Chapman et Clarence Shuler, dans leur livre titré “Des choix courageux” rapportent que les sociologues qui ont étudié la culture américaine la qualifient de culture de la dispute. Une telle description convient bien à beaucoup d’autres pays dans le monde. En effet, nous vivons tous dans une culture mondiale où la guerre des mots dits à la légère gagnent de plus en plus du terrain. Le pire est qu’on n’est même pas conscient que ces mots légers pèsent très lourd dans la vie de ceux qui les écoutent.
À ce propos, Salomon ne rate pas l’occasion de tirer la sonnette d’alarme en Proverbes 12:18 lorsqu’il déclare : « Tel qui parle légèrement blesse comme un glaive. » Dans cette première partie du verset, Salomon n’a pas recours à la langue de bois mais il dit clairement ceci : Parler avec légèreté blesse. Il ne s’agit pas d’une blessure superficielle mais profonde quand on tient compte de la comparaison : comme un glaive. À noter qu’un glaive est une épée tranchante et courte qu’utilisaient les Romains. C’est une arme redoutable qui symbolise l’extermination. Prenons l’exemple d’un parent qui dit à son enfant : « Tu es un bon à rien, un nul ! » Ces petits mots destructeurs dits en très peu de temps constituent des coups de glaive que reçoivent l’enfant en son for intérieur. Ils risquent de laisser dans son cœur des blessures émotionnelles à long terme.
Salomon continue pour dire : « Mais la langue des sages apporte la guérison. » Dans cette deuxième partie du verset, il montre le revers de la médaille. Il partage une autre orientation que peut prendre la parole dans la bouche d’un sage. Celui-ci s’en sert pour apporter la guérison. Les bonnes paroles ont donc un effet guérisseur. En Proverbes 12:25, le sage le confirme à nouveau: « L’inquiétude, dit-il, dans le cœur de l’homme l’abat, mais une bonne parole le réjouit. » J’ai testé la véracité de ce verset dans ma vie conjugale. En fait, je vois toujours naître un beau sourire sur le visage de ma femme Edelyne quand je lui dis : « Tu es mon ange ! »
Notons ceci : ceux et celles que nous croisons sur notre parcours sont suffisamment blessés et même trop blessés par de mauvaises expériences, des déceptions, des trahisons de toute sorte. N’aggravons donc pas leur cas en continuant à leur asséner des coups de glaive. Aidons-les plutôt à panser leurs plaies par des paroles empreintes de tendresse, de souplesse et de sagesse.